TOKYO

Née au XVIe siècle avec le palais impérial du Shogun, l'ancienne Edo, devenue Tokyo en 1868, compte de nos jours plus de 14 millions d'habitants hors agglomération. Aujourd'hui, tout et son contraire cohabitent : des gratte-ciel avec des temples shinto ou bouddhiques, des dédales de ruelles et leurs immeubles au design hétéroclite avec des ovnis minimalistes, des jardins et parcs zen dans le bruit et la fureur de la ville, des ateliers d'artisans avec des magasins de technologie de pointe. Tout ce beau monde se côtoie pour le meilleur… et pour le meilleur.

Tokyo, l'éclectique, l'unique, nous en fait voir de toutes les couleurs. De quartier en quartier, on croise le chemin de l'avant-garde à Aoyama et une mode débridée sur Takeshita Dori à Harajuku. À Akihabara, des otakus (terme japonais pour désigner des « geeks ») sont pris en flagrant délit dans les salles de jeux d'arcade. À Roppongi, siège le triangle d'art avec ses multiples musées et autres lieux nocturnes pour vivre jusqu'au bout de la nuit. À Shibuya, des salary men ou women se pressent au carrefour au nom éponyme, puis, le soir venu, poussent la chansonnette dans des bars à karaokés.

À Marunouchi, de battre le cœur historique de la cité s'est arrêté, et il plane le souvenir de l'ancienne Tokyo, le tout mêlé aux buildings de la nouvelle ère. À Ginza, l'avenue Chuo Dori, jonchée de bâtiments au style audacieux, devient piétonne le week-end. À Nakameguro, on chante La Bohème. À Kichijoji, dernier quartier en vogue, on recherche le temps suspendu auprès des artisans et des designers. À Asakusa, les Tokyoïtes font leurs ablutions dans le sanctuaire le plus ancien de la ville, le temple Senso-ji.

Errer dans Tokyo n'est pas une balade de l'impossible mais un parcours dans une vaste cité dont la plupart des 23 arrondissements, pourtant, conservent l'aspect d'un village.